La tendance à utiliser un ordinateur ou un smartphone personnel au travail – mieux connue sous le nom de BYOD, ‘Bring Your Own Device – se répand de plus en plus. Pour le centre de recherche Gartner, qui a conduit une enquête au niveau mondial auprès des responsables IT, à l’horizon 2017, 38% des entreprises prévoient d’interrompre l’équipement d’appareils informatiques internes en introduisant des programmes BYOD.
Etat des “non lieux”
D’abord option spontanée des employés, le BYOD est en train de s’imposer comme un impératif pour les employeurs. Les plus progressistes d’entre eux ont compris que développer une stratégie mobile peut être un vecteur de compétitivité vital pour l’entreprise. Ses retombées auront plus d’impact encore sur le monde du travail que la révolution Internet. Les avantages du BYOD sont nombreux : employé comme employeur, chacun peut en tirer des bénéfices. Le BYOD apporte une flexibilité qui permet aux salariés de travailler quand ils le souhaitent et parallèlement aux patrons de les trouver toujours disponibles.
Entre espoirs et inquiétudes
Le BYOD est donc synonyme d’impulsion pour l’innovation et le business d’entreprise. Il offre par ailleurs plus de possibilités par rapport aux traditionnels moyens de communication et de collaboration professionelle. Aujourd’hui, l’adoption du BYOD concerne surtout les entreprises de moyenne et grande taille (de 2500 à 5000 employés). Toutefois, elle est aussi présente dans la réalité des petites entreprises qui peuvent ainsi, sans besoin de grands investissements, gagner en flexibilité et s’inscrire dans la modernité. Toutefois, l’étude de Gartner fait apparaître l’inquiétude des managers IT quant à la question de la sécurité liée au BYOD. La grande majorité d’entre eux craint la perte des données internes, surtout sur les plateformes mobiles, et le risque majeur lié aux dispositifs qui ont une prédisposition pour le partage sur Cloud. L’ensemble des acteurs insistent sur la nécessité de se doter de programmes de protection, comme ceux de Dell, spécialement conçus pour le BYOD, afin de faire face aux défis sécuritaires.
Dans les ‘frais’
Pour le succès d’une gestion BYOD il est aussi essentiel d’offrir aux travailleurs un système de compensation financière. Actuellement, un remboursement partiel des coûts est prévu dans certaines entreprises mais la restitution totale des frais est rare. Selon Gartner, l’effet combiné de la diffusion de masse du BYOD et la réduction des tarifs mobiles conduira à une ultérieure diminution des remboursements d’entreprise. En même temps, les travailleurs qui utilisent leurs dispositifs personnels sans soutien financier sont en train d’augmenter. Quoi qu’il en soit, l’entreprise aura toujours intérêt à financer uniquement l’utilisation et jamais l’achat d’un mobile : le travailleur achète son dispositif personnel et l’entreprise contribue à couvrir les coûts d’utilisation.
A travers le monde, la pratique du BYOD varie de façon considérable: en Inde, Chine et Brésil, les employés ont plus de chances d’obtenir l’autorisation d’utiliser leurs propres dispositifs au travail. Aux Etats-Unis, la probabilité qu’une entreprise adopte une telle stratégie est double par rapport à l’Europe, qui a le taux d’introduction le plus bas au monde. Message au Vieux Continent : regardez au fond de votre poche, la modernité pourrait bien s’y trouver !
Romain dit
Bon état des lieux sur le BYOD.
En Suisse, le BYOD est une pratique courante chez les PMEs pour la réduction des coûts. Néanmoins peu d’entreprises sont équipés d’outils adaptés pour gérer au mieux ces nouvelles pratiques et malheureusement les conséquences peuvent être dramatiques.
Maintenant ces pratiques deviennent incontournables car les employés de plus en plus proche des nouvelles technologies favorisent les outils qu’ils connaissent et qui leur font gagner du temps comme par exemple, l’utilisation de logiciels de synchronisation de fichiers type dropbox. Soumis au patriot act ou simplement par ce qu’un employeur ne voudrait pas voir ses données sur des plateformes tierces, il est nécessaire de proposer des outils et de cadrer ses pratiques.
On se rend donc compte que les entreprises n’évolue pas aussi vite que les nouvelles technologies et sont en retard pour proposer à leurs employés des solutions « dans l’air du temps » et au final, elles perdent automatiquement le contrôle sur leurs données.
Dans la majorité des cas, cela se passe bien mais aujourd’hui il est possible de cadrer tout cela facilement car les outils et les solutions existent et sont disponibles pour l’ensemble des entreprises (PME, TPE, grand comptes).